Stéphane boukris, fondateur de Going To Digital, a répondu aux questions de Sowefund afin d’apporter un complément d’information sur la place du media for equity dans l’écosystème entrepreneurial français.

« Le media for equity c’est accepter de céder une petite part de son entreprise pour un investissement en média. »

Ce modèle vise à aider les startups à bénéficier de la notoriété et de la visibilité que peuvent amener les grands groupes médias. Côté startups, l’idée est de jouer sur l’effet de levier en marketing et communication pour intensifier leur croissance et leur rentabilité. En général, ce système de financement permet de lancer une campagne médiatique importante que peu de concurrents de même taille peuvent s’offrir. Côté médias, ce modèle représente une véritable alternative à l’utilisation classique des espaces publicitaires et leur permet de développer dans le même temps de nouveaux revenus et de nouveaux clients.

D’où vient le media for equity?

Cette méthode de financement est apparue à la fin des années 1990 dans les pays scandinaves mais ce n’est que récemment que ce modèle fait son entrée en Europe. En effet, c’est avec la société Zalando que le media for equity s’est imposé comme une démarche crédible aux yeux des professionnels de l’investissement. Le géant allemand de la vente en ligne de vêtements et de chaussures (aujourd’hui valorisée à 5 milliards d’euros) s’est développé en partie grâce à Seven Venture, acteur majeur du media for equity en Europe.
Qu’en est-il du media for equity en France ? S’il est encore peu connu dans l’Hexagone, de nombreux groupes se sont mis au goût du jour en internalisant ce nouveau modèle dans leur activité. L’Express a par exemple décidé de créer une filiale spécialisée: l’Express Ventures, actuellement leader du secteur. Par ailleurs, en 2013, près de 150 PME ont fait appel au media for equity, preuve que ce modèle entre petit à petit dans les « mœurs entrepreneuriales » françaises.

« Le Media for Equity et le crowdfunding peuvent être complémentaires »

Selon Stéphane Boukris, ces deux acteurs de l’entrepreneuriat en France peuvent devenir bons amis : d’une part parce que le crowdfunding intervient dans l’acquisition de fonds propres pour booster la croissance d’une entreprise, d’autre part, le media for equity, permet d’accroître la visibilité médiatique de la jeune pousse.

Tags: