C’est aujourd’hui avéré, les fintech sont en passe de révolutionner les domaines bancaires et financiers. Mais qui sont ces entreprises qui s’insèrent opportunément dans un univers aux codes bien établis ?

Les fintech sont une nouvelle vague de start-ups positionnées à la jonction entre finance et numérique. Elles s’attaquent au marché porteur de la transformation digitale de la finance, en permettant aux utilisateurs d’envoyer de l’argent, d’en recevoir, d’emprunter, de prêter, ou même d’investir, souvent à moindre frais, et de façon simple et rapide. Accusées de concurrencer les banques et acteurs traditionnels de la finance, ces start-ups innovantes visent davantage une simplification, une optimisation et une plus grande transparence des services bancaires et financiers, afin de compléter l’offre actuelle. Parmi ces start-ups, on retrouve entre autres les plateformes de crowdfunding, l’affacturage, les comptes bancaires sans banque, et autres services similaires ou proches de celui des banques. Alors, fintech et acteurs traditionnels, meilleurs amis ou ennemis jurés ?

L’essor des fintech en France

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Benjamin Wattinne, co-fondateur de Sowefund à la Fintechday organisée par Octo Technology le 25 mars 2015

     L’engouement observé pour l’innovation dans le système bancaire et financier résulte en grande partie de la crise des subprimes de 2008, qui a poussé les professionnels à repenser le modèle bancaire. Avec la digitalisation de l’économie, et l’apparition d’applications pour smartphones lancées par des start-ups telles Uber, un grand nombre de domaines ont été « disruptés », ou, en d’autres mots, ont subi la concurrence agressive de start-ups spécialisées, souvent plus efficace grâce à une gestion plus souple. Et le marché bancaire et financier n’est pas épargné ! Les fintech se distinguent par des services de qualité offerts avec une plus grande flexibilité dans l’approche.

Aujourd’hui, les fintech intriguent les experts, intéressent les média, et convainquent de plus en plus de Français. Les évènements organisés autour de ce thème se multiplient, à l’image de celui du cabinet de conseil Octo Technology, rassemblant différents exemples de fintech françaises pour animer des débats et conférences autour de la relation entre la fintech et les acteurs institutionnels (résumé de l’événement en vidéo ici)

Les fintech auraient collecté un total de 12,21 milliards de dollards d’investissements en 2014, à travers 730 opérations de levées de fonds. Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique, parle même des fintech comme « la fine fleur de la French Tech ».

 La valeur ajoutée des fintech

     Les fintech démocratisent la finance, en permettant à un grand nombre de particuliers d’accéder à des informations claires et précises sur l’industrie financière, à des services financiers autrefois réservés à une élite, et à une meilleure gestion de leur patrimoine et de leurs échanges financiers.

Face à la crise, les utilisateurs des fintech trouvent à travers ces services des moyens plus simples et plus directs pour placer leur argent, réaliser des emprunts en peer-to-peer, ou encore réaliser des échanges partout dans le monde. Le crowdequity permet par exemple d’investir dans de jeunes entreprises prometteuses choisies par l’utilisateur, tout en bénéficiant des mêmes avantages que pour un investissement classique, notamment la défiscalisation à l’entrée et à la sortie.

Un service simplifié, plus souple et plus ludique. Voilà ce qu’apportent les fintech aux utilisateurs 2.0.

Les banques face aux fintech

     L’expérience a montré que les banques réagissent de deux manières face au phénomène des fintech : certaines se montrent fermement opposées à cette nouvelle compétition, et refusent de considérer la contribution éventuelle de ces start-ups ; d’autres saisissent des opportunités de collaboration, en réalisant des partenariats avec les fintech, ou en entrant au capital de certaines, comme le Crédit Mutuel, Groupama Banque ou encore le Crédit Agricole.

Selon certains experts, les banques sont en réalité bien trop solides et ancrées dans le système actuel pour être un jour remplacées par les fintech, bien que celles-ci apportent un service complémentaire. Le métier de la banque n’est donc pas menacé à l’heure actuelle, étant donnée la difficulté pour rentrer dans ce marché. De plus, les banques garderont toujours un avantage certain : celui de la confidentialité, qui paraît plus fragile dans le milieu du Big Data au regard des utilisateurs.

 La fintech Sowefund

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     Sowefund fait partie des nombreuses start-ups que l’on surnomme « fintech », du fait de son service de financement participatif par actions. Elle permet à un large public d’investir directement dans de jeunes entreprises qu’ils choisissent, tout en bénéficiant des mêmes avantages fiscaux que pour un investissement classique, à savoir la défiscalisation sur l’IR (18%), sur l’ISF (50%), ou via son compte PEA-PME.

La vraie valeur ajoutée de Sowefund en tant que fintech est de répondre directement à la problématique des start-ups françaises, souvent soumises à des difficultés pour se financer dans les étapes cruciales de leur développement. Sowefund est une alternative pour ces start-ups qui cherchent à embaucher, à accroître leur chiffre d’affaires ou encore à étendre leur réseau.

Article écrit par Thomas Aubert

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