Le secteur du financement des start-up est toujours en recherche de données concrètes pour mettre en avant l’intérêt de réaliser de tels investissements. Or du fait de la jeunesse du secteur et du manque de données chiffrées, les arguments reposent souvent sur des espoirs et des convictions. Le rapport réalisé cette semaine par Seedrs (première plateforme anglaise de crowdfunding en action) permet de mettre en avant des données quantitatives et de prouver l’intérêt d’investir dans des startups.

Seedrs est une plateforme britannique de crowdfunding en action permettant de financer des start-up anglaises et européennes. Créée en 2012, Seedrs a été la première plateforme à être accréditée par un régulateur financier, en l’occurence le Financial Conduct Authority (FCA).

La plateforme a financé depuis sa création 253 entreprises sur 15 secteurs d’activités différents. Un échantillon assez large pour nous permettre de tirer quelques conclusions.

Un taux de rentabilité interne de 14,4%

La plateforme annonce, sur l’ensemble de ses 253 opérations, un taux de rentabilité interne de 14,4%. Il est également intéressant de voir que ce taux de rentabilité passe à 41,9% lorsque l’ont prend en compte l’impact des systèmes de défiscalisation.

A noter que les calculs présentés dans cette étude ont été réalisés en empruntant les méthodes du private equity (fair value). Ainsi, les taux de rentabilité présentés ici ne sont qu’indicatifs, mais fournissent une idée assez précise de la valeur actuelle de tels investissements.

Une sur-performance par rapport aux autres classes d’actifs

Un taux de rentabilité interne de 14,4% est significativement plus élevé que ce que l’on peut attendre d’autres classes d’actifs. Ce qui n’est en réalité pas une surprise puisque les projets financés en crowdfunding sont généralement très jeunes et donc plus risqués. Il est donc normal que la rentabilité compense ce risque là.

Plus précisément, quelle est la typologie des entreprises qui sur-performent :

  • Les modèles économiques hybrides digitaux / non digitaux ont réalisé un taux de rentabilité supérieur à ceux qui sont tout digital ou tout non-digital. Soit un taux de rentabilité de 16,9%
  • Les modèles économiques ayant à la fois une composante B2B et B2C ont réalisé de meilleures performances que les pure players avec un taux de rentabilité de 18,3%
  • Les secteurs d’activité les plus financés étant les Transports, Loisirs et Sports (10,3%), suivi par l’Alimentaire (11,5%) et la Finance (10,7%).

20% des entreprises financées ont déposé le bilan dans les 3 ans

La vie d’une startup est faite de hauts et de bas et beaucoup ne peuvent survivre dans un environnement concurrentiel parfois trop dense. Mais Jeff Lynn, fondateur de Seedrs, déclare que même si beaucoup de start-up qui obtiennent des financements à travers Seedrs vont éventuellement lutter ou péricliter, les performances réalisées par les meilleures d’entre elles compenseront largement toutes les déconvenues. La plateforme affiche ainsi un taux de 20% d’échec sur les 253 entreprises financées.

Diversifier ses investissements permet d’obtenir une meilleure rentabilité

La diversification permet de mutualiser le risque des investissements réalisés. En théorie, on peut considérer que plus un portefeuille de valeurs est diversifié, sur différentes classes d’actifs et différents secteurs d’activités, plus les pertes réalisées sur certains investissements seront compensées par les plus values réalisées sur d’autres investissements.

Le rapport de Seedrs montre concrètement le bénéfice de cette diversification puisque les investisseurs ayant effectué plus de 20 investissements réalisent de meilleures performances que le reste du marché du crowdfunding. Pour indication, les taux de rentabilité de ces investisseurs là s’établissent à près de 15% (contre 14,4%).

Pour entrer plus en détail dans le rapport d’activité de Seedrs, vous pouvez en faire la demande sur Seedrs.com.

Pour entrer dans l’histoire du crowdfunding en France, vous pouvez vous inscrire et investir sur Sowefund.com.

 

Tags: