L’échec est un phénomène qui n’est pas rare dans l’entrepreneuriat et arrive souvent lors de la phase de lancement et de mise en place du business. Plus de 50% des entreprises ne survivent pas aux 5 premières années. De nombreux entrepreneurs à succès ont connu dans leur carrière un ou plusieurs échecs.

Créer une entreprise, c’est prendre des risques. Dans une vie d’entrepreneur, l’échec est naturellement lié à la prise de risque. Créer sa propre activité et la faire prospérer est quelque chose de très difficile car une simple erreur de positionnement, un problème économique, la perte d’un gros client, la prise d’une mauvaise décision… peut entrainer la faillite.

Mettre la clé sous la porte et tourner la page est quelque chose de très difficile et perçu comme honteux par les entrepreneurs. L’échec entrepreneurial les marque profondément et est très compliqué à gérer, que ce soit dans leur vie personnelle, face aux recruteurs ou pour se lancer à nouveau. Ils se sont investis pleinement durant une période dans un projet qui n’a pu aboutir. Arrêter son activité c’est mettre fin à une expérience, une aventure et parfois un rêve ; c’est aussi lié à la perte d’une activité, d’un statut, de relations et d’une fierté. Ce type d’événement suscite de nombreuses émotions qui peuvent être douloureuses : de la culpabilité, de la détresse, du désespoir, de la honte, de la colère… L’entrepreneur a besoin de faire son deuil pour pouvoir continuer sa carrière.

Il est important que l’entrepreneur soit entouré pour ne pas traverser cette épreuve seul. Ses proches mais aussi des entrepreneurs ou des experts peuvent le sortir de son isolement en échangeant avec lui et l’aidant à surmonter cette situation. Il ne faut pas minimiser un événement comme celui-ci et surtout l’accepter. L’échec n’est pas synonyme d’une incompétence ou d’une défaillance personnelle.
Pour faire son deuil, l’entrepreneur doit comprendre les raisons de son échec. Il est important qu’il identifie les erreurs qui ont pu être commises pour en retirer du positif et pouvoir s’améliorer par la suite. Comprendre ce qui lui a manqué, ce qui est la cause principale de l’échec entrepreneurial l’aidera à tourner la page plus facilement.
Il est nécessaire que l’entrepreneur retrouve son estime de soi, qu’il puisse partager avec d’autres son expérience et son vécu. Il pourra alors reprendre le contrôle de sa vie et se concentrer sur l’avenir, redéfinir un projet futur. Il pourra aussi regarder positivement son parcours et ses compétences avec plus de recul.

Et après ? L’entrepreneur se relance dans la vie active. S’il préfère retourner dans une situation de salarié, il ne doit pas prendre son échec entrepreneurial comme un tabou. Il peut en faire une force, un événement formateur, un élément différenciant de son parcours qui se traduit par une prise de risques. Si l’entrepreneur a su tirer des enseignements de son échec, cette expérience sera positive.

Certains décident de se lancer dans un nouveau projet, une nouvelle startup. Une étude montre que généralement les français restent optimistes après un échec et que 61% envisagent la création d’une nouvelle entreprise. Ce n’est pas parce qu’on a échoué une fois qu’on ne peut plus réussir.

Tags: