Depuis 2003, près de 30 startups européennes ont été valorisées à plus d’un milliard de dollars. Si ce chiffre semble encourageant, l’Union Européenne ne souhaite pas s’arrêter là… En effet, Michel Barnier et la Commission européenne tentent de mettre en place des réformes qui permettront dans un futur proche de favoriser l’entrepreneuriat en Europe.
Quels sont les freins actuels à l’innovation et quelles sont les solutions que prône la Commission européenne pour faire du vieux continent une terre d’accueil pour les startups ?

L’Europe, un paradoxe?

La fragmentation du marché des droits de propriété intellectuelle (DPI) au sein de l’Union Européenne a des conséquences néfastes sur la croissance et la création d’emploi. Les coûts à l’obtention du brevet, le degré de complexité et l’incertitude juridique liés aux 28 législations n’arrangent pas les affaires des porteurs de projets. Toutes ces rigidités nuisent non seulement aux entrepreneurs européens mais aussi aux consommateurs. Le marché est victime de ce problème récurrent d’une Europe paradoxale : un ensemble où l’unité manque à l’appel.

Les solutions que prônent la Commission

Une solution : un marché unique « amélioré ». Il représenterait un moyen efficace de libérer le « potentiel innovation » de l’Europe. Sa mise en place permettra alors aux secteurs où réside un immense potentiel de croissance (comme celui des nouvelles technologies numériques ou du commerce électronique) de se développer dans un contexte favorable et propice à leur dynamique. Cette incitation à l’innovation passe par différentes initiatives :

La première consiste à réformer le système européen des brevets. Tout d’abord, la commission voudrait réduire le coût du brevet à 5000 euros (contre 36 000 euros aujourd’hui) pour donner aux entrepreneurs l’opportunité de prendre plus d’initiatives entrepreneuriales en innovant davantage (à titre de comparaison, un brevet revient à 600 euros en Chine et à 2000 euros aux États-Unis).

La deuxième consistera en d’autres réformes comme la mise en place d’améliorations de sa protection, d’un instrument de valorisation des DPI et d’un système unifié pour les règlements des litiges. Par ailleurs, pour permettre à l’Europe de s’imposer comme une référence en termes d’entrepreneuriat, la Commission européenne souhaite moderniser le système des marques qui est à ce jour trop complexe et créer un cadre global pour les droits d’auteur dans le marché unique numérique, secteur au potentiel illimité.

Quels seront les impacts de ce marché unique « amélioré »

Comme énoncé précédemment, ces réformes ont pour objectif de favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat en Europe. Mais pas seulement… En effet, selon une étude d’Accenture, les entrepreneurs numériques se disent prêts à créer 10 millions d’emplois pour les jeunes dans les pays du G20.  Une étude de l’OCDE vient renforcer ce postulat en soulignant le fait que les entreprises de moins de cinq ans ont créé la moitié des emplois sur la dernière décennie. A l’inverse, la plupart des postes détruits proviennent de groupes plus établis.

L’Equity Crowdfunding souhaite se positionner

L’Equity crowdfunding souhaite devenir un fer de lance de l’innovation en Europe en permettant aux particuliers d’investir dans des startups d’avenir. Ce nouveau mode de financement ne cesse de prendre de l’importance depuis sa naissance et veut s’imposer comme un acteur prépondérant du capital investissement en Europe dans les années à venir.
Pour ce faire, il faudrait d’ores et déjà se pencher sur « un marché unique » du crowdfunding en equity en règlementant le secteur au niveau européen. Cela permettrait alors aux plateformes de proposer des entreprises venant de toute l’Union qui serait ouvert au financement pour tous ses citoyens.

Innovation, entrepreneuriat, emploi, voici les challenges que l’Europe veut relever et Sowefund souhaite y participer.

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