En phase d’amorçage, soit au début de sa vie, une startup nécessite de financements afin d’accélérer son activité et d’impulser sa traction sur le marché. La jeune pousse doit donc se lancer dans le processus des levées de fonds, qui se révèle semé d’embûches et pouvant résulter d’une procédure chronophage.
Dans le cadre d’une levée de fonds classique, les investisseurs entrent dans le capital de la société en contrepartie des fonds apportés. Toutefois avant de parvenir à cet apport de liquidités, l’entrepreneur et les investisseurs entrent en négociation au niveau de la valorisation de l’entreprise.
Ces discussions sont souvent un frein à la levée de fonds, ou du moins un sacré ralentisseur, car trouver un accord sur la valorisation en seed reste assez ardu. Afin d’obtenir des liquidités, une autre voie est possible mais ne convient pas forcément à des petites structures comme les startups. Notamment par l’émission d’obligations, c’est-à-dire en s’endettant, les sociétés peuvent obtenir des ressources.
En réponse à ces différentes difficultés, le bon de souscription d’actions – accord d’investissement rapide (BSA AIR) a été mis en place dès 2013, par le cabinet d’avocats SB Avocats et l’accélérateur The Family. Le BSA AIR s’inspire directement du modèle américain Simple Agreement for Future Equity (SAFE), conçu par l’incubateur Y Combinator afin de faciliter les premières levées de fonds.
BSA AIR, vers une simplification du financement des startups ?
Afin de rendre le processus de financement plus simple et plus rapide, le BSA AIR permet de lever de fonds sans avoir à fixer la valorisation. En effet, en début d’existence la valorisation d’une startup est sujette à de nombreuses variations, ne pas la figer est donc un avantage au niveau des négociations.
Le BSA AIR fonctionne de la manière suivante : l’investisseur injecte les fonds souhaités dans l’entreprise, cependant il ne reçoit pas immédiatement ses actions mais perçoit des bons de souscriptions d’actions (BSA). Il n’obtiendra les actions que lors d’un évènement extérieur (par exemple lors d’une nouvelle levée de fonds) prévu dans le contrat. Une fois cette levée de fonds future accomplie, l’investisseur obtient ses actions en payant la valeur nominale, mais sur la base d’une valorisation décotée d’un taux inclus dans le contrat initial.
En d’autres termes, si le taux de décote est de 30%, alors l’investisseur disposera de 30% de plus d’actions que les investisseurs du second tour pour un même montant investi. Les premiers investisseurs sont donc récompensés pour leur prise de risque et leur pari sur la startup en participant au premier tour de table. Cette décote peut être compris dans « un tunnel de valorisation » qui ne pourra pas être franchi : le contrat prévoit alors un seuil floor (la valorisation ne descendra pas en dessous de ce seuil) et un seuil cap (la valorisation n’excédera pas ce montant).
Pour les entrepreneurs, le BSA AIR permet d’obtenir rapidement de la trésorerie (« on ne perd pas de temps » avec les discussions portant sur la valorisation), ce qui est vital pour le développement de leur activité. Du coté des investisseurs, cela leur permet d’obtenir un surplus d’action et de ne pas surpayer leur investissement.
Néanmoins, un énorme désavantage apparait pour les BSA AIR : ils ne sont pas éligibles au PEA et les avantages fiscaux sont décalés dans le temps (c’est-à-dire au moment de la prochaine levée de fonds). Il est important de noter qu’un moteur de l’investissement dans les startups est constitué par les différents atouts fiscaux qu’il offre.
Chez Sowefund, les investisseurs bénéficient des faveurs fiscales, les entrepreneurs ont la garantie d’obtenir des fonds rapidement (nos campagnes durent entre deux et trois mois) en étant épaulé avant, pendant et après cette période intense.