Il y a quelques jours, Emmanuel Macron a été élu Président de la République. Pour le nouveau Chef d’État, la France doit devenir en 5 ans la nation des start-ups.
C’est ce qu’il avait réexprimé le 13 avril dernier, devant de nombreux startuppers et investisseurs lors du sommet des start-ups organisé par Challenges.
Voici ce à quoi les start-ups françaises doivent s’attendre.
Emmanuel Macron a avant tout tenu à saluer l’esprit start-up français. Avec le recul, il semble que cela ait joué en sa faveur lors des élections.
Pour lui, l’esprit start-up c’est le courage d’aller vers des plaines inexplorées, c’est l’audace, l’agilité presque animale qui incite à se relever, à faire pivoter un modèle d’affaires, à réinventer son projet initial. Il souligne aussi les effets positifs de la French Tech.
Le nouveau président a annoncé plusieurs mesures pour qu’en 5 ans la France devienne la nation des start-ups.
Les mesures à mettre en place pour que la France devienne une start-up nation
- Aller plus loin dans la simplification et l’accès aux aides existantes, comme le crédit impôt recherche, le crédit impôt innovation ou le crédit jeune entreprise innovante.
- Mettre en place une administration au service des innovateurs. Emmanuel Macron souhaite dès les premières semaines procéder par ordonnance, et donc très vite effectuer un changement profond de l’administration. Cette volonté passe par deux mesures : pour toute nouvelle règle dans le code on en supprime une récente, et le droit à l’erreur quand l’administration contrôle la première fois elle ne sanctionne pas.
- Supprimer le RSI et simplifier le Code du travail, et ce en renvoyant davantage aux accords majoritaires d’entreprise et aux accords majoritaires de la branche
- Aller plus loin pour accompagner les entrepreneurs dans leur croissance et dans le financement de cette croissance. Le nouveau président souhaite simplifier le compte entrepreneur investisseur, et réformer l’impôt sur la fortune en mettant en place une fiscalité plus simple sur le capital avec un prélèvement forfaitaire unique de 30% social inclus, ce qui va permettre de réattirer des capitaux venant de l’étranger.
- Favoriser les nouveaux profils de start-ups avec plus de femmes.
- Passer d’une économie de rattrapage à une économie de la compétence, de l’innovation et de la transformation, où l’on donne des chances à chacun et où les mérites et talents peuvent se révéler quelque soit l’endroit d’où l’on vient.
- Réussir à imposer cette culture, à la transformer et à la démultiplier au niveau européen. Pour défendre nos intérêts, la valorisation de nos données sur le plan européen il faut faire valoir nos préférences collectives européennes. Faire en sorte que si nous décidons de créer une start-up en France, nous puissions avoir accès à 27 pays sans avoir à se battre avec 27 réglementations différentes.
- Avoir un vrai fonds de capital-risque européen. Pour passer à l’échelle il est indispensable de développer le capital-risque, qui est encore trop étroit en France et en Europe.
Start-ups responsables
Pour Emmanuel Macron la profession politique ne doit pas être une formation réglementée. Il s’agit d’une mission et non pas d’une profession, chacun doit être responsable.
Et pour cela il faut :
- Permette aux jeunes et moins jeunes de s’identifier à des figures de réussite. Pour lui les start-ups peuvent être une école pour la France, elles sont le modèle du développement économique et de l’épanouissement au travail.
- Irriguer la vie économique. Selon lui les start-ups ont un rôle pour éduquer, utiliser le numérique davantage à l’école et développer des formations.
Le nouveau Président de la République sait que ce changement réussira avec un état d’esprit collectif, une transformation en profondeur de notre société, de nos économies et de nos mentalités. Être une start-up nation dès demain est tout à fait possible pour la France.