Tout d’abord, peux-tu te présenter à ceux qui ne te connaissent pas ? Qui se cache derrière IC GREEN ?
Je suis par formation un littéraire qui a toujours travaillé dans des industries et milieu à fort contenu technologique (automobile, biotech…) car j’ai le goût de comprendre comment fonctionnent les choses. Cette double appétence m’a donné le goût de la forme et du fond, du travail bien fait et des exigences qui vont avec.
J’ai étudié et travaillé en Europe dans différents pays, en Asie ainsi qu’en Amérique du nord et en Afrique, car mon terrain de jeu est mondial. Cela m’a donné une ouverture d’esprit et une connaissance large des enjeux à différents niveaux. Je suis un touche à tout qui n’hésite pas à sortir de sa zone de confort pour apprendre et découvrir, pour croiser les expériences. Je n’ai jamais vraiment eu peur de l’échec, c’est une voie d’apprentissage et ma conviction a toujours été que dans bien des situations auxquelles on est confronté, souvent l’opportunité long terme est supérieure au risque court terme. C’est d’ailleurs dans cet ADN entrepreneurial que j’ai puisé pour créer plusieurs sociétés.
Napoléon Hill disait “toutes les réalisations, toutes les richesses acquises ont débuté avec une idée”. Et toi, comment t’est venue l’idée d’IC GREEN ?
C’est la rencontre avec mon associé qui a cristallisé l’idée de fonder la société. Il avait eu l’intuition de pouvoir répondre technologiquement à ce besoin du marché et commencé à prototyper. De mon côté, j’ai besoin à titre personnel d’enlever les mauvaises herbes de mon jardin et j’en avais marre de me briser le dos et d’y passer un temps infini : l’association devenait évidente si on prenait en compte nos complémentarités. Il est à l’origine de l’idée, ma contribution dans les premières heures a été de trouver le nom IC GREEN, un clin d’œil au destin et à notre proposition de valeur.
Pour toi, quel est l’intérêt d’avoir créé une société à impact ?
Être utile à ses semblables et laisser une planète en meilleur état à ses enfants est évidemment un leitmotiv. Il n’y a rien de plus valorisant de se lever le matin et de savoir que ce que l’on fait va dans le sens de l’histoire en étant utile aux hommes et à la planète. D’autre part, la matérialisation du résultat offert par nos robots est immédiate : c‘est valorisant de pouvoir observer son impact en temps réel et de voir un sourire ou des yeux qui brillent chez ses clients.
À quoi ressemble ta journée type ?
Debout vers 5h30, revue de presse pendant mon petit-déjeuner et je file travailler le plus tôt possible, je suis plus efficace et plus créatif le matin ! Entreprendre, c’est avoir des tas de casquettes sur la tête dont on change à tout bout de champ car les sujets à aborder dans une journée sont très nombreux. C’est ce que j’aime, passer d’un sujet à l’autre : pas de temps mort, pas de monotonie. Je consacre généralement l’après-midi à la réflexion et des tâches plus administratives. La priorité de ma journée est de travailler dans le sens de ce que nous demandent nos clients, les satisfaire, devancer leurs attentes. J’investis dès que possible 45 minutes par jour à prendre des nouvelles des uns et des autres et les aider si possible, c’est une force que de s’intéresser véritablement à son écosystème et de la cultiver.
Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir la voie de l’entrepreneuriat ?
La volonté d’être maître de mon destin, le refus de la médiocrité et de l’indigence du management des organisations où personne n’a plus de latitude pour décider quoi que ce soit, et… l’incertitude. On donne souvent à ce mot une connotation négative mais ce qui personnellement me terrorise ce serait d’imaginer que je passerai mon temps à inéluctablement et invariablement faire les mêmes choses dans un carcan étouffant. L’incertitude, c’est la promesse de découverte, d’apprentissage et d’aventure !
Quels conseils donnerais-tu à un futur entrepreneur ?
D’abord, se faire confiance : les choses sont souvent moins difficiles que la représentation que l’on s’en fait. Ensuite, croire dans la sérendipité positive car on ne récolte ce que l’on sème, et le hasard n’est finalement que la conjonction heureuse de facteurs pour lesquels nous avons souvent les leviers entre les mains. Enfin, ne jamais abandonner sa vision et ses valeurs, c’est le camp de base dans les tempêtes que tout entrepreneur va traverser.
Pourquoi avoir choisi l’investissement participatif pour développer IC GREEN ?
Il y a deux raisons principales, l’une financière, l’autre tactique. Il est important pour moi d’équilibrer les rapports de force dans le capital et d’avoir une forme d’équilibre car, par expérience, cela va s’en ressentir dans la gouvernance. D’autre part, l’adhésion au projet des investisseurs grand public est aussi une caisse de résonance importante du projet, pour son adoption par des acteurs plus locaux. C’est aussi une façon de démultiplier les points d’entrée pour notre réseau et de gagner du temps.
Quels sont tes prochains défis/vœux pour ces prochaines années ?
Mon défi sera de faire d’IC GREEN un succès à l’échelle mondiale et de développer notre proposition de valeur sur de nouvelles terra incognita pour nos clients afin de les aider à résoudre leurs problèmes.
Si j’avais un voeu, ce serait que le futur donne tort à Samuel Huntington pour ce qu’il a écrit il y a 30 ans dans “Le choc des civilisations” et qui malheureusement se ne dément pas. Cela nous affecte tous, personnellement et professionnellement.
Pour finir, quelle est ta philosophie de vie en 3 mots ?
Trois mots ? Je réfléchis…
Memento audare semper !