La confiance est indispensable à la croissance d’un pays. Que l’on se place du point de vue du consommateur ou du chef d’entreprise, elle représente le support essentiel au bon fonctionnement de l’actuel modèle économique de la France. Qu’en est-il de la confiance de nos PME ? Après une année 2013 catastrophique en terme d’optimisme entrepreneurial, un regain de forme semble se dessiner en 2014. Cependant, il reste du chemin à parcourir pour atteindre le niveau de confiance de nos voisins européens.
Une réponse nuancée est donc à apporter.
OUI, IL Y A DU MIEUX…
Du mieux en terme de confiance et d’investissement. Selon les conclusions du dernier baromètre CapEx publié par GE Capital, le moral des PME regagne du terrain au premier semestre 2014. L’enquête indique que près de 23% des entreprises françaises ont confiance en l’avenir ce qui est bien supérieur à l’année précédente où seulement 4% d’entre elles se disaient optimistes… Par ailleurs, avec une hausse de près de 40% des intentions d’investissement (90 milliards d’euros prévus en 2014 contre 64 milliards en 2013), les PME sont donc prêtes à se réinstaller comme un animateur prépondérant de l’économie française.
…MAIS DU MOINS BIEN
La majeure partie des entreprises qui ont prévu d’investir souhaite « améliorer leurs outils de production ». Des investissements donc cantonnés en amont du système productif qui, selon Les Echos, ne seraient pas en mesure «d’améliorer la rentabilité des entreprises à moyen terme ». Une aversion au risque peu surprenante si on se penche sur l’incapacité de la France à concurrencer l’Allemagne et le Royaume-Uni en terme de confiance entrepreneuriale (respectivement à 45% et 54% contre 23% pour l’Hexagone).
comment expliquer ce manque de confiance ?
Une fiscalité à remettre en question. L’environnement réglementaire et économique de la France a poussé un grand nombre de PME à ne pas investir en 2014. Selon Les Echos, « leurs décisions d’investissement sont bloquées par le choc fiscal subi et les craintes suscitées par l’annonce d’une réforme fiscale ». Pour sortir de cette situation, le gouvernement français doit prendre des mesures concrètes dans le but de modifier les anticipations des entreprises en terme de compétitivité. Il lui faut donc prendre des décisions ambitieuses, réformer et réduire les contraintes réglementaires.
Des incertitudes règnent à propos du niveau de croissance en 2014. Effectivement, le gouvernement français prévoit 1% sur l’année 2014, ce que réfute l’INSEE qui table sur une croissance de 0,7%. Face à ces incohérences, les PME manquent de clairvoyance ce qui entraîne inévitablement une pénurie d’investissement.
L’EQUITY CROWDFUNDING, BOOSTEUR DE L’INVESTISSEMENT ?
Selon l’étude CapEx, près de 34% des entreprises optimistes envisagent de se tourner vers le financement participatif pour lever des fonds et financer leur projet. Ceci n’est absolument pas surprenant au vu du Baromètre dévoilé la semaine dernière par FinPart. Ce dernier se présente désormais comme une véritable alternative et un moyen crédible de lever des fonds aux yeux des entrepreneurs (66 millions d’euros collectés en 2014). Par ailleurs, côté investisseur, ils sont plus d’un million en France à avoir pris part à un projet sur une plateforme de crowdfunding ce qui prouve encore une fois que ce nouveau mode de financement a le vent en poupe.
L’equity crowdfunding se pose donc comme un outil intéressant pour les PME et TPE dans l’optique de lever des fonds. Un véritable boosteur d’investissement qui veut devenir un acteur majeur du renouveau entrepreneurial français.