Qu’est-ce que je vais manger aujourd’hui ? A qui vais-je commander ? Combien de calories vais-je ingurgiter ? Font parties des questions que nous nous posons tous une fois dans la journée… Entre les amateurs de junk food, les stricts sans-gluten ou encore les pressés exigeants, les startups de la Foodtech ne manquent pas d’imagination pour satisfaire nos papilles. Sowefund propose un petit focus sur les nouveautés et les jeunes pousses françaises prometteuses qui gagnent le secteur de la Foodtech.
Les alternatives « saines » et « responsables »
Nous sommes de plus en plus nombreux à nous soucier de ce que nous mettons dans nos estomacs. Du gluten, du sucre en moins pour garder la ligne et la forme, la recrudescence de la consommation bio et locale… Autant de prises de conscience collectives qui viennent accentuer l’esprit collaboratif. Elue cette année comme l’une des startups Foodtech françaises les plus prometteuses par le magazine Wired, La Ruche qui dit Oui a surfé sur cette nouvelle vague en facilitant la relation entre particuliers et petits producteurs locaux. La plateforme permet de commander des produits (légumes, pain, fromage…) en ligne directement aux petits producteurs. Les particuliers viennent ensuite récupérer leurs colis sur l’un des points relais partenaires.
L’innovation se fait également sentir dans le développement et l’arrivée sur le marché de jeunes pousses Foodtech qui nous invitent à nous renseigner davantage sur la qualité de notre alimentation. C’est le cas de Yumi, une startup qui vend des kits de cures de jus de légumes pressés exclusivement à froid, pour garder les vitamines et assurer une assimilation optimale par l’organisme. La devise : « Un jus de légumes par jour pour être en pleine forme ». Dans le même esprit, l’Orangerie de Paris révolutionne les distributeurs automatiques de boissons que nous connaissons bien en y incorporant des jus d’oranges fraichement pressées. Un projet en fort développement soutenu par les investisseurs de renom Xavier Niel (Free), Marc Simoncini (Meetic) et Jacques-Antoine Granjon (Vente Privée).
D’autres misent encore plus loin et plus haut sur l’avenir de la Foodtech : la société Jimini’s propose à la vente une gamme d’insectes comestibles assaisonnés et prêts à manger pour l’apéritif. Que l’on aime ou non, il s’agit néanmoins d’une alternative intelligente à la viande, tout en gardant un apport complet en protéines !
Dans la même idée, Ynsect, composée d’ingénieurs passionnés par l’agriculture urbaine, ambitionne de (re)placer les insectes au cœur de la chaîne alimentaire animale et humaine. Très suivie, la startup Foodtech a d’abord réalisé en 2014 une première levée de fonds de 1,8 millions d’euros, pour annoncer 9 mois plus tard, un second tour de table de de 5,5 millions d’euros auprès de New Protein Capital.
La génération du tout « healthy « s’engage aussi contre le gaspillage alimentaire : la jeune pousse Optimiam a développé une application pour connecter en temps réel les utilisateurs aux commerces de proximité (géolocalisables) qui souhaitent vendre à temps leurs stocks de produits frais. Objectif moin de gâchis, plus d’économies !
Le marché du fast-food et de la livraison
Dans le secteur Foodtech du « bon, tout prêt et tout de suite », il y a toujours beaucoup d’adeptes… Le marché du fast-food de qualité se développe à vitesse grand V dans l’Hexagone avec des startups comme Food Chéri qui proposent de bons petits plats cuisinés par des chefs, livrés chez vous en moins de 20 minutes ! De son côté, MyCuistot démocratise le service à domicile en permettant de réserver son chef cuisiner, le temps d’un dîner ou d’un déjeuner !
Du côté des « makers » et des « Do It Yourself », le concept de Kitchen Trotter est aussi à suivre de près : la société met en vente des « box », sous forme d’abonnements, pour recevoir dans sa boîte aux lettres de véritables recettes de chef accompagnées de tous les ingrédients pour les réaliser soi-même à la maison.
Ce besoin du « tout, tout de suite » soulève également la question de la livraison. On parle même de « ubérisation des services de livraison de repas ». Conscient de son envolée sur le marché, l’entreprise Uber a ainsi créé Uber Eats aux Etats-Unis, un procédé qui invite les restaurateurs à livrer leurs repas via Uber, en reversant un pourcentage de l’addition pour le service. En France, la société Deliveree reprend ce principe, en invitant tous ceux qui disposent ou non d’un moyen pour se déplacer (vélo, scooter…) à devenir livreurs ponctuels pour arrondir leurs fins de mois.
Et les nouvelles technologies dans tout ça ??
Difficile de clôturer cet article sur la Foodtech sans parler des dernières innovations technologiques dans l’univers de l’agroalimentaire. Ces dernières ont des atouts indéniables dans le domaine industriel. Les imprimantes 3D par exemple permettent la personnalisation totale des composants et ont de grandes possibilités en termes de design. Ces atouts sont notables aussi dans la production (minimisation de la production de déchets par exemple).
Enfin, l’Internet des objets a également sa carte à jouer dans l’agroalimentaire Foodtech : avec un marché estimé à plus de 80 milliards d’objets connectés en 2020 (Ipsos, 2014), ces derniers s’imposeront petit à petit à chaque étape de cette filière : usine, production et aux côtés des consommateurs dans leur consommation quotidienne (calories ingurgitées, brûlées…etc.)
Article rédigé par Pascalyne
Merci pour cet article plus que pertinent. Waouh, qu’est-ce-qu’on ne ferait pas pour avoir une vie saine ? Avec l’évolution de la technologie, nous pouvons manger tout ce qu’on veut en temps voulu. De cette manière, non seulement il y aura un gain de temps mais aussi moins d’argent gâché.