Fort de son succès depuis des centaines d’années, la gastronomie française a longtemps été admirée et récompensée pour sa tradition avant de se voir métamorphosée dans une forme plus ouverte aux inspirations du monde. Une tendance poussée par la nouvelle génération de chefs comme Elis Bond, offrant une nouvelle vision de la gastronomie.
L’histoire de la gastronomie française, le reflet de notre société.
On ne compte plus le nombre d’événements relatant notre savoir-faire culinaire qui a marqué l’histoire de France. C’est un savoir qui a toujours eu et qui est toujours aujourd’hui une part importante de notre vie quotidienne. Claude Fischler, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’alimentation, nous le rappelle dans un article d’RMC. Les français adorent passer du temps à manger, avec pas moins de deux heures consacrées au repas dans une journée.
La raison qui se cache derrière cette tradition du bon mangeur viendrait de notre façon dont nous mangeons nos plats. Nos menus sont diachroniques, c’est-à-dire qu’ils n’arrivent pas tous au même moment. Comparés à d’autres pays qui sont eux synchroniques, et qui arrivent en même temps et par conséquent sont consommés plus rapidement.
Mais notre goût pour la bonne nourriture ne se résume pas simplement à la façon dont nos plats arrivent sur notre table mais plutôt à nos racines profondément ancrées dans la culture gastronomique. Pour comprendre cette culture, il faut remonter quelques centaines d’années en arrière pour comprendre cette habitude tellement française.
De la cuisine romaine à aujourd’hui, un voyage gustatif.
La cuisine française ainsi que les pays européens prennent leurs origines dans celle de la culture romaine. Une cuisine gauloise qui s’est mélangée avec celle des romains, du moins en ce qui concerne la cuisine dite “de ménage”.
Mais c’est au 16e siècle que le terme de service à la française ressort. On parle alors de repas servi sur table où chacun peut se servir. Avec la découverte de nouveaux continents, la gastronomie gagne de nouveaux aliments, comme la dinde, le chocolat, le café, la pomme de terre et d’autres légumes.
Au 17e siècle, les cuisiniers mettent en valeur les légumes dans leur intégralité. Cependant la pomme de terre, qui a du succès dans les pays anglo-saxons, n’a toujours pas gagné le territoire français. On la pense dangereuse pour l’Homme et reste alors uniquement au statut de nourriture pour animaux. C’est Parmentier, pharmacien sous l’empire qui va pousser ce tubercule au centre de la cuisine française. Facile à cultiver, la pomme de terre va faire partie des aliments remis sur la table pour gérer les famines de cette période.
À la Révolution, les bouillons vont faire leurs apparitions et devenir les premières chaînes. Au fur et à mesure, les restaurants vont se développer et vont devenir une vraie corporation, avec l’arrivée des critiques culinaires.
Une culture culinaire française qui rayonne économiquement.
On le sait déjà mais la cuisine française est, dans notre culture, une valeur sûre reconnue, tellement forte qu’elle en est devenue un emblème propre à la France dans le monde entier. En 2010, l’UNESCO a décidé de classer le « repas gastronomique des Français ». Il est aujourd’hui reconnu comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une valeur culturelle que le monde a bien comprise et qui fait aussi notre bon plaisir.
Le secteur de la gastronomie française est aujourd’hui en pleine croissance malgré les multiples crises qu’ont subi les restaurateurs. On compte aujourd’hui 175 000 restaurants dont 10% sont implantés sur Paris, un secteur de la restauration qui représente pas moins de 87 milliards de chiffre d’affaires en 2016. Avec une population qui n’hésite pas à consacrer 55, 6 milliards d’euros de budget par an pour aller au restaurant.
Sans compter que notre cuisine fait aussi grand succès dans les médias. On retrouve dans nos programmes TV des émissions comme Top Chef, Masterchef, Le meilleur pâtissier, etc.
Les documentaires sur notre cuisine, les émissions sur des grands chefs étoilés s’exportent même jusqu’en Californie. Un engouement qui montre à quel point la gastronomie française se porte à merveille.
La culture étrangère au service de la gastronomie française
Le New York Times sort un article aussi sobrement intitulé “Can Anyone Save French Food” (qui peut sauver la cuisine française) qui explique que la qualité n’était plus au rendez-vous et qu’elle s’est laissée dévorer par son avidité.
The Guardian reproche quant à lui dans un article “the rise and the fall of french cuisine” (L’essor et la chute de la cuisine française), que notre cuisine ne se tourne plus vers le futur, manque d’originalité et se contente de servir une sauce marron à chacun de ses plats. Aussi simple que puisse paraître cette réponse, elle se justifie par une raison bien plus réaliste et complexe. Pour eux, la gastronomie française s’est trop reposée sur ses acquis et a manqué de nouvelles inspirations.
Pourtant depuis plusieurs années maintenant, le secteur de la restauration a été soumis à l’évolution de notre société. Les circonstances qu’a pu subir notre économie ont fait évoluer notre alimentation. Alors que si l’on se tourne vers le présent, on peut voir que la cuisine française n’est plus simplement traditionnelle mais ouverte aux inspirations du monde. Les concepts de “good food” se développent, les Bo bun font fureur, les kebabs deviennent des mets de qualité avec une préparation maison etc. Des inspirations qui se sont peu à peu implantées dans l’univers très sélect de la gastronomie.
Le chef Elis Bond, une cuisine multiculturelle
Fort de 10 ans d’expérience, Elis Bond a franchi les échelons de la restauration sans formation. Il devient responsable traiteur et ouvre à l’âge de 21 ans son premier restaurant. Il sera amené à être chef privé pour enfin ouvrir Mi Kwabo avec son épouse Vanessa. En 2019, il reçoit la distinction de Jeunes Talents du prestigieux Gault & Millau pour son restaurant Mi Kwabo. La cuisine d’Elis mêle une gastronomie africaine et la cuisine des îles d’outre-mer. Sa carte est claire dans ses intentions : proposer une vision instinctive, créative et métissée.
Mi Kwabo est un restaurant gastronomique parisien, déjà doté d’une assiette au guide Michelin en 2021, l’enseigne souhaite s’établir comme une maison de renom avec une conscience écoresponsable. L’objectif de ce restaurant avec 35 places assises, est de proposer un voyage culinaire en 3, 5 ou 8 étapes environ autour des 54 États d’Afrique, des îles d’Outre-mer et de la France, qui pourra être accordé avec des mets et vins, des boissons non alcoolisées ou un mixte des deux.
Mais Elis s’est surtout fait connaître à travers l’émission TopChef en 2022. Participant à la 13e saison, il a su montrer à toute la France son talent pour associer la culture étrangère à celle de la France. Un succès retentissant, avec pas moins de 3,5 millions de téléspectateurs qui ont suivi cette saison.
Une campagne de levée de fonds pour Elis Bond sur Chef Invest
L’objectif de cette levée de fonds est d’ouvrir un bar tapas et un restaurant gastronomique à Paris et en Île-de-France. Ces restaurants seront l’occasion de faire connaître sa signature gastronomique et de pouvoir la développer dans plusieurs arrondissements de Paris.
De plus, Elis Bond souhaite développer Mi Kwabo afin d’obtenir une étoile Michelin en 2023 et augmenter sa visibilité jusqu’à l’international.