La dernière version du classement « Global Innovation Index » publiée par l’INSEAD est désormais disponible. Cet indice mondial 2014 de l’innovation propose le classement de 143 pays du monde entier. La France, 22ème, recule de deux places par rapport à 2013.
Certes l’Hexagone fait partie du top 30 mais il ne faut, en aucun cas, s’arrêter là. Il serait en effet intéressant de comprendre pourquoi la Suisse, le Royaume-Uni et la Suède sont si loin devant.
Que manque-t-il à la France pour devenir un véritable compétiteur de poids ?
COMMENT LE CLASSEMENT EST-IL ELABORE ?
Grâce à 84 indicateurs répartis en deux grandes catégories (Outils et Résultats réels) il est possible d’analyser si oui ou non il est facile d’innover dans un pays donné.
Dans un premier temps, l’école analyse les infrastructures de chaque pays en terme d’innovation. Ces dernières, véritables outils mis à disposition pour tout porteur de projets, ont pour objectif de simplifier au maximum la chaîne de la création. L’Investissement (capital-risque, amorçage etc.), l’éducation, les services publics, sont alors passés au peigne fin dans le but de savoir, si oui ou non, l’environnement économique favorise l’innovation et la création d’entreprise.
Dans un deuxième temps, l’INSEAD tient compte des résultats obtenus en réel. L’étude mesure le nombre d’entrepreneurs, de produits, services et sites internet créés, de publications universitaires et bien d’autres critères encore… En d’autres termes, il est question ici d’étudier si l’écosystème entrepreneurial est dynamique et compétitif.
Quels sont les points forts et points faibles de l’Innovation Française?
SES POINTS FORTS
Commençons par la bonne nouvelle. La France a bien évidemment des points forts non négligeables. Si l’on parle de « capital humain », l’Hexagone est très bien classé (15ème). En effet, le pays a en sa possession des ingénieurs et chercheurs de niveau international. Selon Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’enseignement et à la recherche, la capacité de la France à « stimuler la création de contenus » est, sans aucun doute, l’une des meilleures au monde. Par ailleurs, elle précise que les infrastructures Françaises sont « performantes » en terme de financement des startups.
Cependant, le dernier point reste à nuancer.
SES POINT FAIBLES
Oui le capital-risque en France reprend des couleurs mais il reste aussi son talon d’Achille. En effet, un manque d’investissement dans les jeunes startups persiste dans l’Hexagone. Ce moteur de l’innovation qui fonctionne au ralenti, gêne le Pays à devenir un outsider important. Cette tendance impacte directement la R&D (51ème au classement) ce qui représente ainsi, un effet néfaste pour l’écosystème entrepreneurial Français.
Voici le challenge de la France. Ne plus laisser passer sous son nez des opportunités tel que blablacar, qui a principalement récolté son financement auprès de deux fonds américains de capital-risque (Index Venture et Accel Partner).
Les Solutions ?
S’ouvrir sur le monde ! Un nouveau projet de loi est à ce jour défendu par le Gouvernement. Il consiste à mettre en place un système attractif pour des entrepreneurs étrangers. Comment? Par la mise en place d’un « Passeport Talent » qui permettrait d’attirer mais aussi de garder ces porteurs de projets venant d’ailleurs.
Investir ! Des signes ne trompent pas, après la sortie du « baromètre » 2014 du Crowdfunding publié la semaine dernière par FinPart, force est de constater que les Français investissent. En effet, ils sont plus d’un million à avoir participé à un projet sur une plateforme de Financement Participatif et les montants collectés ont doublé en un an ! (33 millions à 66 millions d’euros).
Il est essentiel de s’en inspirer pour relancer la croissance et donc l’innovation afin de permettre à la France de regagner du terrain en terme de notoriété, de compétitivité et d’emploi.