Erasmus est le programme d’échange pour étudiants qui rencontre le plus de succès au monde. Ce dernier donne aux jeunes désireux de partir à l’étranger l’opportunité de développer leur maîtrise linguistique, leur adaptabilité et leur sensibilité interculturelle. Autrement dit, une occasion unique d’ouvrir tous leurs sens pour comprendre au mieux une nouvelle culture.
Dans une Europe qui souhaite dynamiser son écosystème entrepreneurial à travers la mise en place d’un « marché unique amélioré », Erasmus ne serait-il pas un outil adéquat pour répondre à cette volonté ? Explications.

Partir pour trouver l’inspiration

L’étudiant en quête d’une idée de business peut trouver l’inspiration en entreprenant un séjour prolongé dans un pays étranger. Prendre un concept qui marche bien à l’étranger et l’implanter dans son pays d’origine (copycat) peut souvent s’avérer être source de succès. En France, les exemples d’Allociné et de PriceMinister (qui se sont respectivement inspirés des sites américains IMDB et Half.com) illustrent l’importance de prêter attention à ce qu’il se fait ailleurs.
On peut aussi citer l’incubateur allemand Rocket internet, dont le business model est basé sur la reprise de sites Internet qui réussissent dans d’autres pays.

Attention cependant à ne pas transposer le concept de manière identique car il y a toujours des règles à respecter liées à la culture où à la façon de vivre de son pays d’origine. Il est donc nécessaire de faire une bonne analyse du marché, de modifier le concept si besoin, et bien sûr d’adapter le business model pour répondre à une réelle demande. Un étudiant malin et passionné par l’entrepreneuriat qui prend le temps de se creuser la tête en Erasmus, peut revenir de son séjour avec des idées novatrices et pleines d’avenir.

Il peut se constituer un réseau à l’étranger

Si lors de son voyage Erasmus, l’étudiant tisse des liens étroits avec un étranger, il lui restera peut-être la possibilité de s’associer ou de travailler avec lui dans un avenir proche. En effet, force est de constater qu’il est très dur de s’exporter à l’international sans avoir un partenaire local, garant de la connaissance de la culture, de la langue et des marchés. Posséder des contacts à l’étranger s’avère donc essentiel si un entrepreneur souhaite développer une stratégie d’expansion. (Bon à savoir : dans certains pays, il est tout simplement impossible de créer son entreprise sans avoir un associé natif).

Un programme EYE (Erasmus for Young Entrepreneurs)

Créé en 2011, le programme d’échanges transfrontaliers « Erasmus pour jeunes entrepreneurs » offre aux jeunes étudiants l’occasion de côtoyer et de se former auprès d’entrepreneurs chevronnés dirigeant des PME de pays participants. Il est donc possible pour les futurs entrepreneurs européens d’acquérir différentes compétences dans l’optique de créer et de gérer une entreprise en Europe. Non seulement ce programme aidera le futur porteur de projets à réussir le lancement de son activité mais aussi d’accéder à de nouveaux marchés, voir même d’établir des partenariats internationaux avec des entreprises étrangères.

Le crowdfunding en equity pourrait sortir son épingle du jeu

Pour permettre aux entrepreneurs européens de lever les fonds nécessaires, le nouveau mode de financement que représente le crowdfunding en equity peut s’avérer être un complément intéressant aux investisseurs traditionnels. En réglementant le secteur au niveau européen, il serait possible pour les différentes plateformes en ligne de proposer des projets venant de toute l’Union Européenne et ouverts au financement pour tous les citoyens du Vieux Continent.

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