Au cœur des stratégies des grandes entreprises, l’innovation n’en demeure pas moins coûteuse en termes de R&D que ce soit pour les multinationales ou bien pour les PME, qui elles aussi ont besoin de rester compétitives. Dans l’ère du temps, une nouvelle manière d’innover voit le jour, plus accessible et surtout plus « intelligente », c’est l’essor de l’innovation collaborative.
Maximiser les ressources au sein de sa société.
On parle d’innovation collaborative interne lorsqu’une société décide d’améliorer son processus d’innovation en faisant appel à ses salariés. En réalité, l’idée n’est pas nouvelle : nous avons tous déjà croisé une boîte à idées où chacun est invité à donner ses recommandations pour améliorer tel où tel service. Le concept reste le même mais c’est dans la manière d’opérer que les entreprises ont évolué et les moyens mis en place pour stimuler l’innovation collaborative deviennent de plus en plus sophistiqués.
Partant du principe que les acteurs des différents services d’une entreprise sont les mieux placés pour imaginer les solutions les plus adaptées, on trouve de plus en plus de portails collaboratifs au sein des grands groupes où les salariés peuvent proposer des idées originales en un simple clic. D’autres initiatives tels que des concours internes, hackathon où challenges interne constituent des vecteurs d’innovations à moindre coût pour les entreprises. Autre exemple, la SNCF donne des thèmes de réflexion à ses employés et gratifient ainsi les salariés dont les idées permettent à l’entreprise de réaliser de réelles économies d’échelles. Avantage économique mais aussi managérial puisqu’il s’agit là d’impliquer les salariés dans la vie de l’entreprise de manière concrète.
Proposer des problématiques à « la foule».
L’innovation ouverte représente sûrement l’alternative au processus de R&D la plus crédible pour les entreprises. Pourquoi ? Car moins coûteuse, tout aussi efficace et parfois même encore plus réactive.
Aussi appelée crowd-sourcing, l’innovation ouverte consiste à aller chercher des réponses à des problématiques internes ou des besoins particuliers en termes d’innovation auprès d’acteurs externes qui peuvent répondre aux challenges proposés. Partenaires, Startups, Universités, associations (…) , il y a autant d’acteurs capables d’apporter des solutions que de besoins exprimés de la part des entreprises.
Ainsi on voit de plus en plus de grands groupes créer leurs propres plateformes programmes d’open-innovation. C’est par exemple le cas de ENGIE et sa structure OpenInnovation. Son but ? Utiliser le tissu entrepreneurial français pour parvenir à co-construire les solutions d’avenir face à des problématiques environnementales, urbaines (…) A l’occasion de nombreux appels à projets, les startups françaises sont ainsi appelées à rejoindre le programme d’ENGIE pour mettre leur savoir-faire au service des enjeux de demain.
On voit ainsi fleurir beaucoup des programmes et plateforme d’open innovation à l’initiative de grands groupes, mais aussi des plateformes telles que Studyka, Eyeka où Coop-time qui mettent en relations des particuliers et des entreprises ayant des besoins très ciblés et/où des thématiques globales.
Les PME veulent aussi avoir recours à l’innovation collaborative.
Jusqu’ici plutôt orientée vers de grandes sociétés où des PME très spécialisées, l’innovation collaborative commence à intéresser les TPE/PME qui elles aussi doivent innover pour rester compétitives.
Le problème majeure qui se pose à ces différents acteur est le manque de ressources tant financières qu’humaines pour subvenir à des besoins qui pourraient parfois être facilement réglés.
Il y a par ailleurs plusieurs individus capables de répondre à ces derniers. Étudiants, seniors, ingénieurs, beaucoup souhaiteraient pouvoir relever les challenges des TPE/PME qui les entourent en échange d’une récompense.
Seek & Solve est à ce jour la seule plateforme proposant de mettre en relations ces deux types d’acteurs pour apporter des réponses pertinentes. Les seekers (entreprises) peuvent ainsi proposer en ligne des challenges à des solvers (particuliers) qui ont alors 4 à 12 semaines pour apporter une solution. Ce modèle présente l’avantage d’être très flexible pour les PME et leur permet de se concentrer sur le coeur de métier tandis que les challenges qu’ils lancent sont traités par des personnes motivées par diverses raisons (expérience professionnelle pour les jeunes, utilité sociale etc…)
Actuellement en campagne de crowdfunding sur Sowefund, Seek & Solve cherche à lever 400.000 euros pour démocratiser l’innovation collaborative au sein des TPE/PME et s’imposer en tant que plateforme de référence sur un marché de plus de 3 millions de PME en France.