Selon un sondage réalisé en France par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts comptables pour le Salon des Entrepreneurs, 3 entrepreneurs sur 4 connaissent le crowdfunding. A l’heure actuelle, les modèles de financement varient en fonction des plateformes : le don, le prêt ou l’investissement en capital, comme le pratique Sowefund. Mais est-ce vraiment utile de vous le préciser ? Car selon ce même sondage, 66% des Français connaissent déjà le crowdfunding !
La tendance du crowdfunding
Aujourd’hui, les particuliers ont recours au crowdfunding pour financer tous types de projets: une campagne pour présider la FIFA, des cérémonies de mariages ou encore d’importantes campagnes de solidarité pour les plus démunis.
Mais si le crowdfunding attire toujours plus de contributeurs, c’est surtout parce qu’il permet aux particuliers de financer les startups innovantes de demain via les plateformes dédiées. Ainsi, 7% des Français ont déjà investi dans des entreprises par le biais du crowdfunding.
Cet engouement ne vient pas seulement des particuliers, la finance participative attire aussi les professionnels de l’investissement. Les avantages fiscaux relatifs aux investissements participatifs font partie de la liste des motivations avancées pour justifier ce succès. Mais à l’heure actuelle, la finance traditionnelle devient aussi de plus en plus obsolète (crise financière, difficulté pour un entrepreneur de trouver des financements auprès d’acteurs traditionnels comme les banques…). La réussite de ces plateformes résulte surtout d’un désir de transformation de l’économie vers plus de partage et plus de collaboration, en témoigne la popularité des services entre particuliers tels Blablacar ou AirBnB.
Des plateformes plus sécurisantes
Le 1er octobre dernier, le crowdfunding a acquis ses lettres de noblesse grâce à la mise en place de la réglementation.
Les plateformes d’investissements participatifs qui ont été accréditées CIP (Conseiller en Investissements Participatifs) par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) comme Sowefund, sont tenues de protéger au mieux les épargnants : les informations concernant la sélection des entreprises et les risques encourus par l’investisseur doivent être accessibles, claires, transparentes et compréhensibles par tous ; les CIP doivent s’assurer de la compatibilité de l’investisseur et de son choix d’investissement, à l’aide du dossier d’investisseur, à compléter obligatoirement pour tout potentiel financeur. L’accréditation CIP permet ainsi d’encadrer cette activité et de protéger ainsi les investisseurs contre les éventuelles dérives.
Bénéficier d’avantages fiscaux
Depuis le 1er janvier 2015, investir dans une startup via une plateforme de crowdfunding permet de défiscaliser jusqu’à 18% du montant de son impôt sur le revenu (IR), ou jusqu’à 50% du montant sur son impôt de solidarité sur la fortune (ISF), et ce, peu importe le montant investit. Il est également possible de choisir de défiscaliser ses plus-values en souscrivant via un PEA ou un PEA-PME. (Voir notre article ici pour plus de détails sur la défiscalisation)
En outre, la loi Macron devrait permettre aux investisseurs de bénéficier d’avantages fiscaux plus rapidement. En effet, le délai de détention des titres requis pour bénéficier d’une fiscalité allégée devrait être réduit de 3 ans pour les investissements réalisés à travers un véhicule ad hoc (holding), et de 2 ans pour les investissements en direct. Le délai actuel étant un frein à l’investissement, les deux amendements déposés par les rapporteurs du projet de loi Macron devraient contribuer à assouplir le dispositif ISF-PME mis en place par la loi Tepa.
Atout stratégique pour les investisseurs particuliers comme professionnels, l’allègement de la fiscalité devrait amener les détenteurs d’épargne à diversifier leurs placements via l’investissement participatif.
L’avenir du crowdfunding
Avantages fiscaux ou non, les Français font confiance au crowdfunding ! Ils seraient prêts à investir en moyenne près de 3.200 euros par an sur les plateformes de financement participatif si elles assurent un rendement de 4 à 10%. En outre, les investisseurs séduits par ce système de financement devraient se multiplier dans les années à venir : l’institut Think a recensé pas moins de 24 millions de Français prêts à investir via le crowdfunding. Et l’offre ne sera pas en reste, puisque du côté des porteurs de projet, 33% des dirigeants de TPE-PME envisagent de se financer via des plateformes de crowdfunding en 2015.
En résumé, le financement participatif a encore de belles années devant lui, et de nombreuses perspectives d’évolution. Et c’est bon pour le moral des Français, et de l’économie ! En 2015, près d’1 Français sur 4 souhaite créer ou reprendre une entreprise.
Article écrit par Thomas Aubert