Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter à ceux qui ne vous connaissent pas ? Qui se cache derrière Symone ?
Yoann : Nous sommes deux amis qui nous connaissons depuis plus de 10 ans. Nous nous sommes rencontrés et avons fait “nos premiers pas” à la Jeune Chambre Economique (JCE) française, réseau de jeunes citoyens entreprenants de 18-40 ans.
Chacun avec notre parcours atypique et complémentaire :
Romain, ancien militaire chez les parachutistes et à la direction d’une entreprise industrielle de 40 personnes. Papa d’une petite Agathe de 7 ans et passionné par l’engagement et l’intérêt général, il est également sapeur-pompier volontaire depuis 20 ans et conseiller municipal de sa commune.
Pour ma part, j’ai un parcours dans la formation et les ressources humaines. Et un engagement bénévole durant 14 ans à la JCE dont 2 années au Conseil d’Administration national, et 3 ans au Conseil d’Orientation des politiques de la Jeunesse.
Nous mettons notre complémentarité et notre soif d’être acteur du changement au service de ce projet audacieux et réaliste ! Ce qui nous anime, c’est l’envie que demain soit encore meilleur qu’hier et pour ce faire, rien de mieux que d’entreprendre avec nos valeurs et notre vision de l’entreprise : créer une activité lucrative et durable et développer une activité pour le bien-être de tous et de notre planète.
Napoléon Hill disait “toutes les réalisations, toutes les richesses acquises ont débuté avec une idée”. Et vous, comment vous est venue l’idée de Symone ?
Romain : L’idée nous est venue par un cas d’usage dans lequel beaucoup se reconnaîtront sans doute. Nous revenions d’un weekend dans le sud de la France, après un congrès “Jeune Chambre”. Après avoir beaucoup travaillé et fait un peu la fête ou…. l’inverse…Il a fallu reprendre notre voiture sur 600km. Fatigue, bouchons, chaleur et problème technique du véhicule, nous nous sommes rapidement dit : “si seulement on pouvait se faire transporter jusqu’à chez nous, à Dijon et profiter de notre temps pour dormir…!” Sans le savoir, nous écrivions les premières réflexions d’une aventure extraordinaire ! Et c’est ainsi que nous avons commencé à mener notre petite enquête pour savoir s’il existait un service répondant au besoin de pouvoir se déplacer avec son véhicule, sans avoir à le conduire. Pour tous ceux qui ne peuvent pas faire autrement.
À quoi ressemble votre journée type ?
Yoann : On aime cette question. Le seul élément type d’une journée c’est l’imprévu et le changement. On s’adapte et on adapte notre planning constamment et c’est ça qui nous motive aussi. On avance avec des grandes orientations à la journée, à la semaine et ensuite on s’adapte. Nous travaillons avec nos équipes sur Dijon et Paris, nous mixons présentiel et télétravail. On a bien dit “télétravail” et pas “télé – travail”. Et c’est un mode qui convient à chacun car cela permet la souplesse et pour nos équipes, ça implique la confiance et la responsabilisation de tous.
Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir la voie de l’entrepreneuriat ?
Romain : Un concentré de “WHY”. Avant d’entreprendre nous avons été salariés. Nous avons développé des envies et des capacités en menant des projets d’intérêt général à la JCE. Et nous avons voulu mettre à profit toute cette expérience, ce vécu au service de notre idée initiale. Ce qui nous a poussé le plus c’est de se dire : c’est maintenant ou jamais et hors de question dans 20 ans de se dire comme beaucoup le font “ah…si j’avais su…” Comme dit Anthony Bourbon, entrepreneur et investisseur, “Force ton destin !”
Ainsi, chaque jour, on se lève avec cette motivation et avec comme ligne de conduite celle d’avoir “la tête dans les étoiles” pour rêver et voir loin ; et “les pieds sur terre” pour avancer étape par étape !
Quels conseils donneriez-vous à un futur entrepreneur ?
Yoann : En restant humble par rapport à notre stade de développement nous conseillerons à n’importe quel jeune, ce qu’on ne nous apprend pas à l’école…. : ose, rêve, fonce, trompe toi et ne laisse personne décider de ton orientation !
Pourquoi avoir choisi l’investissement participatif pour développer Symone ?
Yoann : C’est pour nous une évidence. Il y a certes l’aspect financier. Mais surtout et aussi la volonté de créer une communauté forte de “Symoneurs-Symoneuses”. Nos futurs ambassadeurs qui défendront et porteront Symone. Nous sommes une entreprise de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) et nous sommes convaincus que la réussite de Symone proviendra aussi de nos futurs utilisateurs. C’est pourquoi nous voulons, ensemble, co-construire la mobilité durable de demain. Un exemple marquant et qui nous touche : nombreux de nos premiers clients de l’expérimentation “Symone moto” de cet été ont eux-mêmes investi dans la campagne. Des montants allant de 400 à 5000€…. Tout est dit !
Quels sont vos prochains défis/vœux pour ces prochaines années ?
Romain : Notre prochain objectif qui marquera l’aventure Symone, c’est de mettre sur route le prototype autocar au BioGaz. On y est presque, encore quelques étapes et bien entendu quelques euros. Mais la partie la plus critique qu’on pouvait craindre (technique et réglementaire) est derrière nous. Ensuite, on pilotera rigoureusement notre déploiement.
Et notre petit défi ? Que Symone soit utilisé dans le langage courant et devienne un mode de déplacement à part entière, comme on pourrait dire que l’on va prendre le train, un Uber ou un Blablacar, on dira bientôt qu’on l’on va prendre une Symone.
Pour finir, quelle est votre philosophie de vie en 3 mots ?
Yoann : “Vas-y, ose, fonce, demande… le non tu l’as déjà” !