C’est incontestable : pour relancer la croissance en France, il est fondamental de favoriser la création et le développement des entreprises françaises, notamment lorsque celles-ci sont innovantes. Or, près de la moitié des TPE et PME françaises ont un accès difficile aux financements, surtout lorsque ces besoins concernent des dépenses de R&D pourtant nécessaire à l’innovation[1]. Elles sont face à un secteur bancaire encore traumatisé par la crise de 2008 et donc frileux quant à l’octroi de ressources financières, notamment lorsqu’elles estiment que le projet en question est trop novateur et risqué.
Parallèlement, bien que le secteur public mène des actions visant à soutenir leur création et croissance, les subventions et crédits d’impôt accordés ne permettent pas aux start-up d’être sereines ni auto-suffisantes dans le développement de leur activité. Bien souvent, la BPI se positionne et intervient pour des montants intéressants une fois que l’entreprise est mature ; mais avant d’atteindre ce stade, les sociétés doivent parvenir à faire leurs preuves d’elles-mêmes.
Le rôle des épargnants français est donc capital pour soutenir ces jeunes entreprises à fort potentiel afin de réaliser leurs ambitions. Seulement, ils sont peu voire pas informés ni orientés vers ces opportunités de placements alternatifs, ou alors pensent que ce sont des investissements trop risqués et peu rémunérateurs. Pourtant, nombreux sont les avantages à investir dans l’écosystème start-up français. Démonstration.
Investir dans les start-up, c’est citoyen
Investir dans les start-up en création en développement, ça relève de l’action citoyenne ! En apportant des financements dans ces entreprises à fort potentiel de croissance, les investisseurs participent à la création d’emplois et de valeur ajoutée de l’économie française.
L’activité des sociétés de capital-investissement, professionnelles de l’investissement dans des entreprises non cotées, prouve que financer des start-ups en création et développement est bon pour la croissance française. Entre 2009 et 2014, les entreprises accompagnées par le capital-investissement ont créé près de 315 000 emplois (contre une destruction de 123 200 sur la même période pour le secteur marchand)[2]. Plus généralement, la croissance des effectifs dans les start-up ayant reçu des financements en capital a été de 25%, dont 89% des embauches ont été conclues en CDI[3]. De même, alors que l’économie française dans son ensemble affichait une faible croissance en 2014, les entreprises soutenues par des sociétés de capital-investissement ont affiché un fort dynamisme. Entre 2009 et 2014, les entreprises françaises dans leur globalité ont enregistré une croissance cumulée de chiffre d’affaires de 10%, contre 22,4% pour les entreprises accompagnées par le capital-investissement.
Cette relation est vertueuse à la fois pour l’entreprise financée, car sa croissance est dynamisée grâce aux fonds supplémentaires, et pour l’investisseur car l’entreprise en question prend de la valeur. Une relation gagnant-gagnant qui devrait inciter les particuliers à participer au financement direct de l’entrepreneuriat français. Près de la moitié des entreprises soutenues par le capital-investissement sont des PME (57%), 17% sont des TPE ; soit des entreprises accessibles à tout un chacun. Les particuliers peuvent faire confiance à l’intuition des sociétés de capital-investissement, professionnelles et ayant une longue expérience dans la sélection des projets à financer.
Sans compter que financer l’innovation, c’est aussi placer la France dans le concert des entreprises les plus dynamiques, créatrices et innovantes du monde. Notre pays est souvent désigné comme la Sillicon Valley européenne, d’ailleurs la France était la seconde délégation la plus représentée lors du dernier CES de Las Vegas. De quoi être fier.
Investir dans les start-up, c’est responsable
On observe une nette tendance depuis quelques années à la création d’entreprises vertes et socialement responsables. Leurs résultats sont rapidement positifs et ces sociétés prennent beaucoup de valeur, ce qui intéresse de grands groupes industriels. Des arguments qui convainquent de plus en plus de fonds d’investissement et de réseaux de Business Angels, très friands de projets éthiques et écologiques.
A titre d’exemple, le milieu des cleantech françaises a levé plus de 600 millions d’euros sur 79 opérations, ce qui est un record historique. Par ailleurs, les plateformes de crowdfunding constatent que les start-up qui séduisent le plus facilement les investisseurs particuliers sont celles qui présentent un projet responsable socialement et écologiquement.
Sur Sowefund, le plus grand succès à ce jour a été réalisé par Entomo Farm, une entreprise qui commercialise des équipements destinés à l’élevage d’insectes à grande échelle, afin de permettre aux pisciculteurs de produire eux-mêmes les protéines animales pour nourrir leurs poissons. Cette solution est doublement écologique puisque l’alimentation animale est saine et il n’est plus question de se fournir à l’autre bout de la planète pour obtenir des farines nourricières.
[1] http://www.syntec-numerique.fr/actualite/premiere-edition-du-barometre-financement-pme-startup
[2] Impact Economique et Social des Acteurs Français du Capital-Investissement en 2014, AFIC Etudes 2015 en partenariat avec EY.
[3] http://www.huffingtonpost.fr/benoit-bazzocchi/crowdfunding-6-raisons-dinvestir-dans-des-start-up_b_4779371.html
Coucou,
Merci pour cet article. Je ne savais pas qu’un tel investissement pouvait dynamiser la croissance économique.
Au revoir