Souvent fuit par sa difficulté d’entretien ou par manque de place, le concept d’espace vert chez soi a été longtemps délaissé pour une vie plus urbaine. Cependant, depuis quelques années et accéléré par la Covid, bon nombre de personnes vivant en ville ressentent le besoin de posséder une plante, ou du moins un bout de nature.

L’espace vert, cet antagoniste qui n’en n’était pas un.

Guérir avec les plantes. C’est une idée qui fait parfois rire les plus pragmatiques, pourtant dans une étude sortie dans le journal de l’expérimentation de la psychologie appliquée datant de 2014, des scientifiques ont mis en valeur les effets bénéfiques que peuvent avoir les plantes vertes sur notre santé mentale et physique.

Des plantes vertes dans un milieu professionnel ont démontré des effets psychophysiologiques plutôt positifs. Ils comprennent de meilleures réactions au stress, une réactivité accrue sur des tâches et d’un état émotionnel plus stable. En dehors du lieu de travail, l’exposition à des plantes et à des environnements naturels montre des signes d’amélioration sur l’humeur et d’une réduction de l’état dépressif.

La question évidente est de savoir pourquoi les plantes et les espaces verts peuvent avoir ces bienfaits psychosociaux. À l’heure actuelle, il existe deux grandes explications que l’on peut retenir de ces résultats. 

Première explication développée dans cette étude : notre rapport que nous entretenons avec la nature. Bien que l’être humain vit aujourd’hui dans des villes, son rapport à la nature à été bien plus présent dans son évolution passé qu’actuellement. Encore aujourd’hui nous gardons un héritage culturel et génétique toujours très connecté à la nature. Par exemple, la couleur verte nous permettrait d’atteindre un niveau de concentration plus élevé.

La deuxième explication serait, qu’en tant qu’organisme vivant, la nature exerce une influence bénéfique sur l’environnement de travail et de vie. Il a été démontré en laboratoire, que les plantes d’intérieur en pot éliminent la plupart des polluants atmosphériques provenant de sources extérieures ou intérieures. Ce phénomène aiderait à assainir l’atmosphère et contribuer au bien être général du lieu, évitant ainsi des aggravations allergiques ou bien de tomber malade.

La végétation, 5e roue du carrosse de l’urbanisation.

Salaire plus élevé, perte d’emploi dans le monde agricole, la révolution industrielle et l’organisation du travail (Fordisme, Taylorisme) poussent la population française à quitter les campagnes pour rejoindre les villes qui après une longue période de guerre, est en pleine croissance.

Avec l’exode rural, cette population qui avait pour habitude de cultiver ses propres légumes, s’est urbanisée, leurs modes de consommation se sont modifiés pour s’adapter aux contraintes du travail et à l’espace réduit. Ce manque d’espace s’est traduit par un développement de la demande d’entreprises dédiées à la commercialisation de produits alimentaires. La nature n’a plus sa place parmi les Hommes ou du moins, plus de la même manière qu’auparavant.

Cette séparation avec le mode de vie rural a fait perdre la culture du sol et du potager, les nouvelles générations qui ont ensuite grandi dans ces villes n’ont plus eu cette connaissance du potager et de l’entretien des espaces verts. Un savoir qui s’est donc moins transmis, puisqu’il est aujourd’hui possible d’avoir sa cagette de légumes chez son commerçant plutôt que dans son jardin. L’utilité d’une telle maîtrise s’est alors inexorablement réduite avec le temps.

Le boom végétal.

Au cours des trois dernières années, les ventes de plantes vertes aux États-Unis ont augmenté de près de 50% pour atteindre 1,7 milliard de dollars, selon la National Gardening Association. Les plantes sont devenues les nouveaux animaux de compagnie. Cette forte hausse des ventes de plantes en pot démontre une volonté de se reconnecter à la nature et de retrouver cet équilibre de l’avant exode. Dans une étude d’OpinionWay, en juin 2020, 67% des gens déclarent vouloir attribuer plus de temps au jardinage et aux plantes.

Le Design biophilique s’est infiltré dans les foyers depuis le confinement. Un terme employé pour la première fois par le psychiatre allemand Erich Fromm dans les années 60 pour décrire ce besoin d’avoir des éléments végétalisés dans notre environnement. 

Plusieurs causes à cela :  plus de temps à consacrer aux hobbies et puis pour certains, une prise de conscience plus brutale que jamais. Comme expliqué dans un article d’Insight, “Voici qu’un virus, en nous choisissant comme hôte, nous rappelle subitement que non seulement nous ne sommes pas maîtres de la nature mais que nous en faisons partie.

Les gens se sont emparés de cette nouvelle tendance. La recherche du mot clé “plante verte” à doublé après chaque fin de confinement. A chaque annonce de fin de confinement, les gens accouraient pour aller acheter des plantes vertes pour compléter leurs étagères de fleurs et autres plantes grasses. 
Dans un article de Capital, le directeur du Truffeau de Bastille, Quentin Taudon témoigne d’un engouement éclair dans son rayon jardinerie. Les rayons se sont fait dévaliser. Il était impossible de remettre toutes les références en rayon tellement la demande était forte. Cette chaîne de magasins s’est vu revoir ses plans afin de répondre à cette nouvelle passion et a prévu l’ouverture de nouveaux points de ventes afin de pouvoir satisfaire tous ces nouveaux clients.

Une alternative in-vitro inspirée du monde scientifique.

Après plusieurs mois, il arrive souvent que votre plante mérite un nouvel apport de nutriments, un rempotage pour libérer de l’espace pour les racines ou bien un traitement contre une maladie inconnue. Bien sûr, les marques ne manquent pas pour vous proposer une centaine de références pour une simple plante, sans oublier de bien l’arroser à temps, ne pas la laisser au bord de la fenêtre en pleine canicule ou bien sous la pluie pendant une semaine. Avoir une plante demande au final beaucoup de rigueur, encore plus si vous la choisissez pour son apparence et non sa facilité d’entretien.

La startup Inplanta s’est basée sur ce principe en créant les Plantaphores®, une plante rare, remarquable et sans contraintes intégrée dans un écrin de verre hermétique.

Grâce à la technologie in-vitro, Inplanta permet à ses clients d’avoir une plante dans une atmosphère fermée, coupée de toutes contaminations et enracinée dans un gel nutritif.

Ce fameux gel va lui fournir tout le nécessaire pour qu’elle puisse se développer en toute tranquillité. Elle poussera comme une plante en pot mais sans contraintes. 

Concernant le recyclage, l’écrin est en verre et peut être recyclé, son autocollant est fait de colle naturelle et son bouchon en liège peut être lui aussi recyclé. 

Le projet fut créé en 2016 avec la volonté de développer commercialement une technologie issue de la recherche. Une technique employée au Laboratoire PEIRENE de l’Université de Limoges avec qui ils ont fait équipe pour développer ce concept de vitroculture grand public.

Ce laboratoire s’intéresse à la valorisation durable des ressources naturelles et plus spécifiquement végétales. À son actif : une expertise en matière de culture végétale en milieux contrôlés : sous serre expérimentale (culture hors sols) et en salle de culture in vitro (culture en milieu parfaitement contrôlée).

InPlanta est donc issue d’une association forte entre des ingénieurs, doctorants et universitaires et grâce à cette étroite collaboration, la startup a transféré une technologie innovante, brevetée et permettant de proposer un écosystème miniature autonome, le tout sans entretien.

Une alternative in-vitro inspirée du monde scientifique.

Actuellement en levée de fonds sur Sowefund, l’objectif de ce tour de table pour Inplanta est de pouvoir développer sa force commerciale avec l’objectif de développer sa force BtoB et BtoC, intensifier sa présence en Europe pour répondre à la demande du marché, et augmenter sa production avec une nouvelle équipe de préparateurs. À terme, la startup va créer une offre premium afin d’étendre sa gamme de produits à une nouvelle clientèle.