Vous avez sûrement entendu parler du financement participatif, ou crowd equity en anglais. Si vous nous suivez sur LinkedIn, ou faites partie de notre communauté, c’est même sûr. Mais il peut faire partie de ces expression à la mode dont tout le monde parle sans trop savoir de quoi il ressort exactement.

C’est un terme de plus en plus courant dans le monde de l’investissement. Il a gagné en popularité en tant qu’alternative aux circuits de financement traditionnels des entreprises, offrant de nouvelles opportunités tant aux investisseurs qu’aux entrepreneurs. 

Et oui : selon le baromètre du financement participatif en France,  2022 a été une année record pour ce mode de financement avec +25% de montants collectés par rapport à 2021. Depuis 2015, le financement participatif global a été multiplié par 14 pour un total cumulé de 7 milliards d’euros. Rien que ça. 

Dans cet article, nous vous proposons donc le b.a-ba de ce mode de financement qui est devenu un incontournable de la recherche de fonds pour les jeunes entreprises.. 

Qu’est-ce que le financement participatif ?

La définition simple et basique 

Le financement participatif est une méthode de collecte de fonds qui permet à des particuliers de contribuer financièrement à un projet, une entreprise ou une cause, en échange de contreparties financières ou non.

Ça se passe généralement via une plateforme en ligne et peut prendre différentes formes, notamment le crowdfunding de dons, le crowdfunding de prêts et le crowdfunding d’investissement (crowdequity), dont on va principalement parler dans cet article.

Dans le cas du crowdequity, les particuliers achètent des titres (actions ou obligations) d’une entreprise pour lui permettre d’augmenter son capital. 

Une alternative aux circuits de financement traditionnels

Les circuits de financement traditionnels, tels que les prêts bancaires, les investissements en capital-risque par des fonds d’investissement ou les émissions d’actions en bourse sont souvent difficiles d’accès pour de nombreuses jeunes entreprises. Le financement participatif vient combler ce vide en offrant une solution accessible et démocratique pour collecter des fonds.

L’avantage du financement participatif pour les startups et PME, au-delà de l’apport en capital, est aussi d’impliquer leur communauté dans leur développement ! De plus en plus de marques et d’entreprises se construisent puis grandissent en consultant leurs clients lors de prises de décisions, dans une démarche participative. 

Le financement participatif offre aux investisseurs particuliers l’opportunité de devenir actionnaires d’une startup, ce qui comporte de nombreux avantages. Avant tout, ça permet de soutenir des entreprises françaises innovantes et/ou responsables, de diversifier ses investissements, de bénéficier de certains avantages fiscaux, de participer à la gouvernance d’une entreprise, et potentiellement, de réaliser un retour sur investissement particulièrement lucratif. L’investissement dans des startups ou PME est risqué, mais c’est justement ce risque qui ouvre la porte à des retours sur investissement très profitables.

L’apparition du financement participatif

Les premiers pas

Le concept de financement participatif sur internet est apparu au début des années 2000, mais son véritable essor a eu lieu plus tard. Aux États-Unis, il a commencé à prendre forme au milieu des années 2000 avec des plateformes américaines. En Europe, ce mode de financement s’est développé rapidement à partir de 2010. En France, il a connu une croissance significative à partir de 2014, avec la mise en place de réglementations spécifiques. Il continue de fortement se développer aujourd’hui. 

La législation en France

La législation entourant le financement participatif en France est régie par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Les plateformes de crowdfunding doivent respecter des règles strictes pour protéger les investisseurs et les porteurs de projets. Cette réglementation a contribué à renforcer la confiance dans le secteur.

Les acteurs clés du financement participatif

  • Les startups : les entreprises, généralement jeunes, qui cherchent lèvent des fonds
  • Les particuliers : des personnes comme vous, qui deviennent actionnaires de startups
  • Les professionnels de l’investissement : ils comprennent les fonds d’investissement, les business angels et les clubs de deals par exemple. Ces acteurs participent souvent au financement participatif en tant qu’investisseurs expérimentés, aux côtés des particuliers. 
  • Les plateformes : c’est là qu’on entre en scène ! Les plateformes de financement participatif, telles que Sowefund, agissent en tant qu’intermédiaires entre les startups et les investisseurs. Elles facilitent le processus de collecte de fonds en fournissant des outils et une visibilité aux entrepreneurs, et des informations et une sélection de projets aux investisseurs.

Les plateformes de financement participatif

Le rôle des plateformes comme Sowefund

Les plateformes de financement participatif jouent un rôle central dans le processus. Elles agissent comme des intermédiaires entre les startups à la recherche de fonds et les investisseurs potentiels. D’un côté, elles permettent à des particuliers de devenir actionnaires de startups, ce qui était autrefois réservé aux investisseurs institutionnels ou professionnels. D’un autre côté, elles aident les entrepreneurs à lever des fonds pour financer leur croissance en les conseillant et les accompagnant. Elle leur donnent aussi de la visibilité auprès de leur communauté.

La sélection des startups

Les plateformes de financement participatif sélectionnent méticuleusement les startups qui sont autorisées à collecter des fonds avec elles. Le but est de ne présenter que des entreprises présentant un potentiel de croissance solide et un business plan convaincant à leur communauté. En termes plus techniques, on parle de due diligences et de comités de sélection. On vous en dit plus par ici.

Investir en tant que particuliers sur une plateforme

Investir via une plateforme de financement participatif est accessible à tout individu. Vous devez commencer par vous créer un compte afin de pouvoir parcourir les projets. Ensuite, vous examinez les informations disponibles et décidez de soutenir ceux qui correspondent le mieux à vos intérêts et à vos objectifs financiers. Vous serez peut-être surpris des informations qui vous sont demandées avant de pouvoir investir. Mais encore une fois, c’est une activité très réglementée et ce processus imposé est obligatoire. 

Une fois votre investissement validé, vous êtes actionnaire d’une entreprise. Vous recevez fréquemment des rapports d’activité ou plus rarement des sollicitations sur certaines décisions importantes. Vous pouvez également défiscaliser 25% de votre investissement sur votre impôt sur le revenu à certaines conditions.

Généralement, vous pouvez espérer une solution de sortie du capital sous 5 à 7 ans, si un investisseur fait une offre de rachat de vos parts ou si la société entre en bourse par exemple. Mais ce n’est pas garanti, nous rappelons que l’investissement dans des startups représente des risques de pertes partielles ou totales de son investissement. On vous dit tout sur l’investissement dans ce guide.

Le mot de la fin

En conclusion, le financement participatif offre une alternative aux financement traditionnels. Il ouvre la porte à de nouvelles opportunités pour les startups et les investisseurs. Grâce à des plateformes comme Sowefund, le financement participatif devient accessible à un public plus large, contribuant ainsi à dynamiser l’économie et à soutenir l’innovation française. 

Notre petit conseil : avant de vous lancer dans l’aventure, n’hésitez pas à bien vous renseigner (en lisant des articles comme celui-ci, ou celui-ci) et à vous assurer que votre placement s’inscrit dans une démarche de diversification de votre portefeuille !