Aujourd’hui, près d’un foyer français sur 2 est propriétaire d’un animal domestique ; un chiffre d’autant plus significatif aux Etats-Unis puisqu’il concerne près de 63% des foyers. La consommation des ménages pour les services vétérinaires connaît aussi une forte croissance depuis 10 ans (3% en moyenne chaque année).
Tous ces facteurs contribuent ainsi à stimuler le marché de la santé animale, estimé en 2013 à plus de 100 milliards de dollars.

LES AVANTAGES DU MARCHÉ DE LA MÉDECINE ANIMALE

Aux yeux des investisseurs, ce marché présente un intérêt certain par rapport à celui de la santé humaine. Tout d’abord, obtenir une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) mobilise moins de temps et moins d’argent pour les laboratoires (budget cinq à dix fois supérieur pour la santé humaine). En effet, on estime qu’il faut en moyenne 5 à 9 ans pour qu’un traitement animal puisse être commercialisé contre 12 ans en santé humaine. De plus, la faible présence de génériques sur le marché permet de prolonger les cycles de vie des médicaments. Il est également important de souligner que la rentabilité du secteur est comparable à celui de la santé humaine avec des marges opérationnelles comprises entre 25 et 30%.

Ce marché, de plus en plus innovant, attire l’attention des grands groupes pharmaceutiques qui investissent de façon croissante dans les activités R&D des biotechs. Les stratégies de développement de ces laboratoires consistent notamment à élargir leur portefeuille de médicaments afin d’adresser plusieurs segments thérapeutiques (de marché). On peut par exemple citer le laboratoire vétérinaire français Civa qui, en 2016, fit l’acquisition de deux sociétés biopharmaceutiques brésiliennes. L’objectif du groupe était ainsi de se positionner sur le marché des vaccins de la fièvre aphteuse.

L’ARTHROSE : LE SEGMENT PHARE DU MARCHÉ

Le segment thérapeutique le plus dominant est celui des traitements contre l’arthrose qui représente actuellement 53.3% du marché. Cela s’explique notamment par un taux de prévalence élevé chez certains animaux :  90% des chats âgés de 12 ans, 20% des chiens, 50% des chevaux de course. La société Vetbiobank a ainsi fait le choix stratégique de se positionner sur le segment de l’arthrose en utilisant la thérapie cellulaire. Elle se différencie notamment de la concurrence en utilisant des cellules souches néonatales dans l’élaboration de ses traitements. Les cellules souches néonatales sont obtenues à la naissance et présentent l’avantage d’être plus jeunes, plus saines et plus efficaces que celles adultes.

LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE AU SERVICE DE L’HOMME

Les apports scientifiques de la médecine vétérinaire sont considérables pour la santé humaine. Ainsi, de nombreuses recherches conduites en santé animale peuvent souvent s’appliquer pour les humains. Dans le cas de l’arthrose, il n’est pas exclu que les travaux de recherche de Vetbiobank puissent servir à développer des thérapies pour l’homme. Le potentiel de marché pour l’arthrose est notamment remarquable puisque la pathologie touche déjà 10 à 15% des personnes de plus de 60 ans et 80% des plus de 75 ans.

Au-delà des perspectives économiques, le marché de la santé animale représente donc un enjeu scientifique majeur pour la médecine humaine. Mutualiser les travaux de recherche des deux disciplines permettrait ainsi une réduction des coûts mais surtout une meilleure efficacité des traitements.