TOUT D’ABORD, POUVEZ-VOUS VOUS PRÉSENTER À CEUX QUI NE VOUS CONNAISSENT PAS ? QUI SE CACHE DERRIÈRE INNOCRESS ?

Nous ne sommes pas des « pro » de l’agro-alimentaire ! L’une vient de la presse écrite, l’autre du secteur bancaire, et nous ne sommes pas non plus des perdreaux de l’année. Pourtant, en 2018, l’administration nous a accordé le statut de Jeune entreprise innovante (JEI). Avec cette appréciation que l’on peut résumer ainsi, « ils ont su bien s’entourer » d’enseignants chercheurs pour réaliser nos études sur le cresson, puis de deux ingénieurs agronomes d’UNILASALLE, jeunes avec de l’expérience, devenues actionnaires (17,5 % du capital à deux).

NAPOLÉON HILL DISAIT, “TOUTES LES RÉALISATIONS, TOUTES LES RICHESSES ACQUISES ONT DÉBUTÉ AVEC UNE IDÉE”. ET VOUS, COMMENT VOUS EST VENUE L’IDÉE D’INNOCRESS ?

L’autre, Napoléon 1er, disait : « L’imagination gouverne le monde ». Du cresson poussait près de chez nous en Picardie, nous avons vu des camions venir d’Allemagne pour l’acheter et vu aussi la difficulté du métier des cressiculteurs qui, comme notre voisin exerçant lui-même cette profession, n’arrivent pas à transmettre leur activité. Nous avons fait alors des études avec UniLaSalle de Beauvais, école d’ingénieurs agronomes et nous avons trouvé une solution au seul défaut du cresson, sa difficulté de conservation, en le séchant de manière innovante. Il est alors apparu possible d’imaginer une nouvelle vie pour le cresson avec cette poudre conservant et concentrant toutes ses qualités.

À QUOI RESSEMBLE VOTRE JOURNÉE TYPE ?

Difficile de parler d’une journée type car pas une journée ne ressemble à l’autre ! Cela peut-être une présentation de notre activité à la Fédération Nationale des Cressiculteurs en Essonne, des relances de journalistes, des réponses aux clients, des démonstrations dans les maisons de retraite, des réunions avec UniLaSalle avec qui nous poursuivons la R&D, des passages quotidiens à la Poste pour envoyer nos commandes, et des matinées à laver et essorer le cresson frais que nous envoyons ensuite en camion réfrigéré à notre prestataire pour le séchage.

QU’EST CE QUI VOUS A POUSSÉ À CHOISIR LA VOIE DE L’ENTREPRENEURIAT ?

Nous étions persuadés d’avoir une bonne idée, d’avoir mis au point un bon produit. Nous avions aussi le souci de donner un nouveau débouché aux cressiculteurs que nous avons fini par bien connaître et apprécier, et dont nous aimerions que l’activité perdure et se développe, comme nous avons pu l’observer dans beaucoup d’autres pays.

Et, surtout, nous avions envie de construire quelque chose ensemble. 

POURQUOI AVOIR CHOISI L’INVESTISSEMENT PARTICIPATIF POUR DÉVELOPPER INNOCRESS ?

Nous avons constaté, dans nos contacts avec les structures d’investissement classiques, des difficultés à adapter leur approche à un dossier comme le nôtre, atypique à plusieurs titres.  Nous avons alors pensé que ce serait différent avec l’investissement participatif. Cela a déjà été le cas : le dialogue direct avec Sowefund a débouché sur des choix et des initiatives de notre part améliorant le dossier. Il vaut mieux discuter avec des gens qui vous disent « il y a un problème, on va essayer de le résoudre ensemble » plutôt que « il y a un problème, au revoir ».

QUELS SONT VOS PROCHAINS DÉFIS/VOEUX POUR CES PROCHAINES ANNÉES ?

Notre principal défi est de faire connaître à nouveau le cresson et ses incroyables vertus au plus grand nombre, comme c’était le cas autrefois, et en même temps vendre notre produit. Notre vœu le plus cher, c’est que nous arrivions, dans les 4 ans et sur la base des résultats d’une importante étude clinique aux USA, à valider l’intérêt d’un deuxième produit  à très forte valeur ajoutée.

POUR FINIR, QUELLE EST VOTRE PHILOSOPHIE DE VIE EN 3 MOTS ?

Encore 100 mètres ! (parole de montagnard). Ne rien lâcher ! (parole de basque).